Et si les appareils sont recouverts de peau artificielle ? Cela semble effrayant, n'est-ce pas? Sur la peau interfaces est un projet de recherche réalisé par Marc Teyssier et ses collègues du Bristol Interaction Group, à Bristol au Royaume-Uni.
Les chercheurs ont adopté une approche bio-pilotée pour développer une membrane multicouche en silicone qui imite les couches présentes dans la peau humaine.
Que sont les interfaces skin-on ?
Il s'agit de méthodes d'entrée sensibles semblables à la peau qui peuvent être ajoutées aux appareils existants pour augmenter leurs capacités. La peau artificielle permet aux appareils de sentir la prise, y compris sa pression et son emplacement.
Marc Teyssier a dit :
La peau humaine est la meilleure interface pour l'interaction. Je propose ce nouveau paradigme dans lequel les dispositifs interactifs ont leur peau artificielle, permettant ainsi de nouvelles formes de gestes de saisie pour les utilisateurs finaux.
Capable de détecter une pléthore de gestes !
La peau artificielle est composée d'une couche texturée en surface, d'une couche d'électrode de fils conducteurs et d'une couche d'hypoderme. Jusqu'à présent, le team a créé un étui de téléphone, un pavé tactile d'ordinateur et une montre intelligente pour démontrer le fonctionnement de la peau artificielle. Selon le team, l'interface est plus naturelle et peut détecter une pléthore de gestes effectués par les utilisateurs finaux comme chatouiller, caresser, voire tordre et pincer.
Marc Teyssier ajoute :
La peau artificielle a été largement étudiée dans le domaine de la robotique, mais en mettant l'accent sur la sécurité, la détection ou les objectifs cosmétiques. Il s'agit de la première recherche à notre connaissance qui examine l'exploitation de la peau artificielle réaliste comme nouvelle méthode d'entrée pour les dispositifs d'augmentation.
Rendre la peau encore plus réaliste !
Selon les chercheurs, la prochaine étape consistera à rendre la peau encore plus réaliste. Il convient de mentionner qu'ils ont déjà commencé à envisager d'implanter des fonctions de cheveux et de température, ce qui pourrait suffire à donner aux appareils et à ceux qui les entourent la chair de poule. De plus, les auteurs invitent les développeurs intéressés par les interfaces Skin-On à entrer en contact.
Dr Anne Roudaut, professeur agrégé en interaction homme-machine à l'Université de Bristol, qui a supervisé la recherche, a déclaré :
C'est la première fois que nous avons la possibilité d'ajouter de la peau à nos appareils interactifs. L'idée est peut-être un peu surprenante, mais le skin est une interface que nous connaissons bien, alors pourquoi ne pas l'utiliser et sa richesse avec les appareils que nous utilisons au quotidien ?
Marc Teyssier ajoute :
L'une des principales utilisations des smartphones est la communication médiatisée, utilisant le texte, la voix, la vidéo ou une combinaison. Nous avons mis en place une application de messagerie où les utilisateurs peuvent exprimer de riches émotions tactiles sur la peau artificielle. L'intensité du toucher contrôle la taille des emojis. Une prise forte transmet la colère tout en chatouillant la peau affiche un emoji riant, et le tapotement crée une surprised émoji.
Crédits images principaux : Marc Teyssier
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